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Se lancer des défis, sortir de la fameuse « zone de confort », c’est très tendance. Même dans le domaine des loisirs créatifs!
Alors vu que j’avais déjà terminé mon défi couture personnel de 2022 avec mon trench coat (qui est magnifique…sans aucune fausse modestie), j’ai décidé de me lancer un nouveau défi: coudre un blazer pour la rentrée.
Choisir son patron
Le blazer, c’est comme le trench coat: il y a pas mal de patrons sur le marché (j’ai d’ailleurs compilé une liste des patrons de trench).
Il faut savoir que vous pouvez coudre votre blazer en maille ou étoffe tissée. J’avais testé le Blixen de Wardrobe by Me il y a longtemps mais, cette fois-ci, je voulais le blazer « classique ». Donc exit le patron du La Paz de chez Itch to Stitch* (qui est très beau, super bien coupé mais qui est en maille).
Le Jasika de Closet Core me plaisait beaucoup (vraiment…beaucoup beaucoup). Mais je n’avais pas les 16 dollars sur mon compte dévolu aux achats à l’étranger. Oui, j’ai une carte spéciale dans une neo-banque pour les achats hors-zone euro car ma banque pratique des taux de conversion très peu intéressants.
Et puis, en regardant mes patrons, je suis tombée sur le patron Saler de Pauline Alice.
Encore un achat coup de cœur de mes débuts de couturière.
Saler, blazer doublé
Un patron à la ligne ajustée, des poches passepoilées avec un revers et un col…blazer!
Il avait tout ce que je souhaitais.
Ma seule et unique expérience avec un patron Pauline Alice n’avait pas été une réussite alors j’y allais un peu à reculons.
De toutes façons, j’allais coudre une toile.
Le tableau des mesures me plaçait dans une taille 42, que j’ai coupée. Les patrons Pauline Alice sont prévues pour des bonnet B et une stature égale à 165 cm. Parfait pour moi, légèrement plus petite.
L’intérêt d’une toile, en plus de voir les modifications à apporter, c’est qu’on coud déjà le vêtement en partie et on voit sa gamme de montage. Très pratique car j’avais un peu peur des manches.
Je regrette de ne pas pouvoir vous montrer ma toile. Je pense que, dorénavant, je vous la montrerai. Ce sera instructif.
Bref, j’ai découvert que je nageais littéralement dedans au niveau du haut du corps. Horrible!
Voici ce que j’ai fait:
Problème | Solution |
Trop de tissu entre le haut des omoplates | Sur la ligne milieu dos, j’ai réduit de 0.6 cm. J’ai ensuite retracé ma ligne milieu dos. Un ajustement qui paraît ridicule tellement il est petit mais qui change tout! |
Emmanchures trop basses, couture épaule sur le haut du bras, allure de clown | J’ai pris l’emmanchure du 38. Ce qui a entraîné de prendre la tête de manche en 38, gradée en 42 pour le biceps et le reste (sinon, j’aurais tout craqué!!!). |
Col trop près des oreilles | J’ai rabaissé la pente des épaules (en taille 38). |
Courbe de la découpe princesse pas au niveau de la pointe de la poitrine | J’ai simplement rabaissé la courbe (voir mon article sur les modifications pour le buste). |
Un Saler en tweed Lurex
Une fois les ajustements validés, il était temps de couper le tissu, la doublure et l’entoilage. Il ne faut pas être pressé-e, un blazer, ça se savoure!
J’ai eu un coup de cœur pour ce tweed avec fil Lurex doré*.
Le couper m’a pris 6 heures car j’ai essayé de faire coïncider les carreaux. Avec des découpes princesse, c’est assez compliqué, j’ai fait au mieux.
La doublure est en satin doré*. Il est parfait tant en couleur qu’en épaisseur.
Concernant l’entoilage, comme le tissu était assez léger, j’ai pris du G785*. Épaulettes et cigarettes de manche complètent l’ensemble.
Les boutons, noir mat, viennent de mon stock. J’ai vraiment hésité: j’étais partie sur des boutons dorés, avec une ancre marine dessus mais c’était trop clinquant. Alors que ces boutons noirs, incurvés, apportent une touche plus sobre à un blazer, somme toute, assez visible!
Au final…
Saler n’a pas été si compliqué que ça à coudre. Il y a beaucoup de repères pour les zones compliquées comme le col ou le bas.
Porté ici avec mon jean Ginger, c’est casual-chic.
Par contre, certains points noirs que je vous détaille plus bas.
Je trouve que ça taille bizarre tout de même. Si je veux porter ce blazer, il faut que je mette un haut extrêmement fin alors que je suis largement dans la taille 42 sur le bas selon le tableau des tailles.
Les manches comportent des problèmes.
- Lorsque j’ai cousu ma toile, les coutures des manches ne s’alignaient pas. Je me suis dit que j’avais mal coupé mon tissu. Sauf que ça s’est reproduit avec mon tweed. Et le problème n’était que sur les manches. Ailleurs, tout s’est parfaitement aligné, même les zones complexes.
- L’embu à la tête de manche est absolument énorme!!! Impossible à résorber sur ma toile ou sur mon projet final, sans décaler les repères.
Au final, je ne sais pas si j’en referai un, même une taille au-dessus. Il y a beaucoup de points positifs, comme la construction, les repères en abondance, la forme mais je pense que mon prochain blazer sera un Jasika.