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Mon premier trench coat Luzerne

- un patron Deer and Doe-

by Elsa

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Il y a quelques semaines, j’avais souligné que je souhaitais coudre un trench coat en 2022.  J’étais partie sur deux patrons de trench coat et j’avais écarté celui que je vais vous montrer ici.

On dit bien qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis!

J’ai donc cousu le superbe trench coat Luzerne de chez Deer and Doe, qui ne remplit pas du tout mes conditions… Et j’en suis RAVIE!

Luzerne, un trench non doublé

Déjà, je classerai ce patron dans la zone « avancé ». En effet, il y a beaucoup de points techniques.

C’est donc un patron de trench non doublé, avec des manches en deux parties, pas de bavolet, ni de fente… Heu, rappelez-moi pourquoi je l’ai choisi, moi qui ne jurais que par tous les détails propres aux trench coats et qui voulait que le mien soit doublé???

Bref…comme pour toute pièce technique j’ai cousu une toile. Je m’attendais à un grand nombre de modifications. Il n’en fut rien. Je n’ai eu qu’à remonter la couture d’emmanchure et rallonger la manche.

La couture entre le corsage et la jupe tombait exactement au bon endroit. Je ne suis pas grande (1m64) donc méfiez-vous si vous avez un buste long ou que vous êtes plus grand-e que moi.

Rouge coquelicot

Passons à mon trench, en gabardine légèrement extensible rouge*. Ce tissu est divin à coudre.

C’est un patron très gourmand en tissu (3m50) et en fil (3 bobines de 100m, à cause des surpiqures et du gansage des marges).

J’ai choisi de coudre une taille 40 au buste gradée en 42 à la taille et aux hanches.

C’est un projet long, notamment à cause des surpiqures et du gansage des marges de couture.

Car qui dit « non doublé », dit aussi marges de couture apparentes. Si ça ne vous gêne pas, vous pouvez surjeter vos marges. Sinon, vous allez devoir toutes les ganser avec 10 mètres de biais (il m’en aurait fallu 10 m50).

J’ai tenté les boutonnières passepoilées. J’ai eu beaucoup de mal car ma gabardine ne tenait absolument pas le pli au fer. La prochaine fois, j’essaierai une autre méthode que celle donnée dans les instructions.

Les boutons ont été un coup de cœur en mercerie. Ils sont tellement jolis, de vrais coquelicots. Un autre bouton, plus classique, permet de bien fermer à l’intérieur. Honnêtement, c’est le bouton le plus pénible à fermer!

Suis-je convaincue?

Oh oui. Certes, il n’a pas les caractéristiques d’un trench classique mais il sera parfait pour la demi-saison. C’était un projet très sympa qui a demandé pas mal d’heures à la machine mais où tout était très bien expliqué. Je n’ai aucun souci.

Il y a quand même une grosse partie de couture à la main pour avoir de beaux ourlets invisibles. J’ai longuement hésité et, au final, je suis ravie de m’être lancée. Et ce n’était pas si long que ça à faire.

Un point qui ne m’a pas du tout plu est la surpiqure de la parementure/corsage au niveau des découpes princesse. Je me demande s’il n’y a pas un souci à ce niveau car la parementure faisait un gros boudin, avec le biais…

Malgré quelques questionnements, je peux le porter avec un jean ou par-dessus une robe. Cela me fait penser qu’il est assez court, tout de même mais je préfère.

Un autre point: il y a énormément d’embu aux manches. Mais vraiment, énormément. Il faut prendre son temps pour chasser tous les petits plis qui pourraient se glisser.

Bon, vais-je enfin trouver le patron de trench coat idéal?

J’ai acheté un autre patron français de trench coat mais de voir que la manche était coupée sur le pli m’a carrément refroidie. C’est dommage, il avait l’air prometteur. Aurais-je envie un jour d’assembler les 75 pages et de modifier la manche pour la faire proprement? J’ai des doutes.

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